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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 03:17
En se baladant sur la blogosphère, il est courant de se reconnaître plus ou moins dans certains posts, de retrouver ses propres traits de caractère dans certaines descriptions, de se revoir dans certains récits. Pour ma part, je me suis parfaitement reconnu dans une planche de l'excellent Monsieur le Chien. Il y parle de sa forte propension à devenir rapidement le confident intime de ses amies, avec une certaine fierté, avant qu'un de ses proches ne lui fasse remarquer que les femmes font ca uniquement avec les hommes pour lesquels elles n'envisagent même pas l'hypothèse qu'il soit un jour possible qu'elles fantasment dessus. Autrement dit, elles se confient à lui parce qu'elles le considèrent comme sexuellement inoffensif.

Moi-même, j'ai la fâcheuse tendance à devenir naturellement le confident des femmes que je cotoie. Quelques mois, quelques semaines, parfois quelques jours, un sourire, et elles me disent tout. J'en ai entendu des saloperies... "J'aimerais me faire prendre par derrière par un inconnu", "quand j'avais 8 ans je faisais des cunilingus à ma voisine de 10 ans en lui attachant les mains aux barreaux du lit", "J'ai trompé mon mec dans son propre lit", j'en passe et des meilleures...

J'ai vite compris que cette position de confident était tout sauf enviable puisqu'elle m'excluait d'office de la course à la baise. En fin de compte, cette situation s'apparente beaucoup au supplice de Tantale : vous êtes aux premières loges pour contempler les pires tendances salaces de votre confidente mais vous ne pourrez jamais en profiter. Pendant longtemps je me suis imaginé naïvement être considéré comme un ami précieux, un copain compréhensif et à l'écoute et que, devenant ainsi le confident avec qui elles partageaient tout, cela m'excluait naturellement de leur champ de désir. Que le fait de les connaître psychologiquement dans leurs recoins les plus sombres les bloquait définitivement pour m'imaginer autrement que comme un ami. Quel con ! Ces salopes sont bien plus vicelardes, c'est le processus exactement inverse qui opère : c'est parce que je suis catalogué d'office comme sexuellement inoffensif qu'elles se permettent de me raconter leurs salaceries.

Le processus est encore plus dédaigneux : je suis catalogué comme sexuellement inoffensif, donc elle peut me raconter ses histoires. En me racontant ses histoires, elle voit que je l'écoute, donc que je m'intéresse à ses problèmes. Cet intérêt pour ses problèmes finit dans son esprit par dégénérer en un intérêt pour elle-même. Elle s'imagine donc que je m'intéresse à elle, et trouve donc des scrupules à me mettre dans la situation du supplice de Tantale (ben oui, elles en sont conscientes ces connes...). Donc, chaque nouvel élément qu'elle me donne, chaque nouvelle histoire qu'elle me raconte, est un moyen pour elle de se donner bonne conscience à me mettre dans cette situation. Elle ne se laissera jamais tripoter par moi, donc elle me donne un os à ronger en échange pour me permettre de supporter ma condition. Evidemment, c'est un cercle vicieux. Très vicieux...

Dernier exemple en date, je passe du temps à consoler une amie désespérément amoureuse d'un mec, je lui accorde une soirée pour la consoler, lui dire que ca va aller, etc... Et au beau milieu de la soirée j'ai droit à un magnifique : "tu sais, s'il n'y avait pas l'autre type, je pense que je craquerais pour toi". Elle a eu de la chance que je n'aie pas un verre à proximité, sinon elle se prennait son contenu dans la tronche.

Ah oui j'oubliais, ce genre de relations est à sens unique évidemment. Un confident est avant tout un dévidoir, un défouloir, une fosse à purin. N'essayez même pas de leur parler de vos problèmes à vous, à moins que vous vouliez apprendre des techniques de détournement de conversation et de meutre poissonnier, discipline dans laquelle la femme excèle par essence.

Mais bordel, ouvrez-moi vos cuisses plutôt que votre coeur !!!
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12 août 2006 6 12 /08 /août /2006 23:14
Samedi soir, seul, personne online, soirée loose comme je les aime. Une tonne de films qui trainent, je ne sais lequel choisir. J'ai épuisé toute ma catégorie "à voir absolument", il me reste juste les "on m'a dit que c'était un film à voir, mais je n'en ai jamais entendu parler" que je ne regarderai sans doute jamais, et, plus ambigüs, les "je sais qu'ils sont bien, que je vais les trouver énormes, mais comme ils sont chelous et parfois un peu chiants au début faut que j'aie la motivation".
Je me jette par désespoir sur la deuxième catégorie et opte pour LE film à ne pas regarder lors d'une soirée loose : Eternal sunshine of the spotless mind. Les conséquences sont prévisibles : une heure et demi après ce choix judicieux, le générique de fin défile sur "Everybody's got to learn sometime", et je suis dans l'état de "j'sais pas skeu j'ai" qui me prend à chaque fois que je sors d'un film tordu.

Qu'il est agréable de sentir son esprit retourné en sortant d'une salle obscure, d'avoir mille questions, de remettre en question sa vision des choses, de se plonger dans une séance de réflexion à la fois complètement inutile et désespérément passionnante, de savoir que 90 minutes de film ont définitivement changé quelque chose en nous.

La question existentielle que je me pose à la fin de ce film est la suivante : vaut-il le coup d'entamer une relation amoureuse avec une fille quand on sait à l'avance que ca ne fonctionnera pas à moyen terme ?

N'avez-vous jamais eu une telle occasion ? Je ne parle pas des filles avec qui on n'a rien en commun. Je parle de celles qui ont tout ce qu'on recherche sauf... De ces jeunes filles charmantes et attirantes mais... De toutes ces "elle serait faite pour moi si...". On en croise presque tous les jours. La fille lambda finalement. Dès qu'on fait sa connaissance, on lui trouve beaucoup de bons côtés, plus quelques mauvais assez gênants. On essaie de se convaincre qu'on se croit assez fort pour en faire abstraction, passer outre, prendre sur soi... Mais en fait on espère seulement pouvoir changer ces choses-là chez elle rapidement. Les plus inexpérimentés pensent réellement qu'ils peuvent changer quoi que se soit. Les autres essaient de s'en convaincre. L'embrouillamini mental est d'ailleurs fascinant : essayer de se convaincre qu'on est assez fort pour supporter la fille afin de se cacher qu'on essaie de se convaincre qu'on peut la changer, tout en sachant au fond que ni l'un ni l'autre n'est possible, et que cette relation va foirer dans quelques semaines...

Mais alors que faire dans ces cas là ? A quoi bon essayer quand on sait que c'est perdu d'avance ? Quel peut être l'intérêt d'une relation dont on sait qu'elle ne durera pas plus d'un mois, un an, deux ans pour les plus endurants ? Oui vraiment, quel peut bien en être l'intérêt...

...

...

...

Mmwwwaahahhaaahhhhaaahhhhhaaaaaa !!!!!!!
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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 22:30
En manque, depuis un jour ou un an. Peu importe, la difficulté principale du manque n'est pas la carence mais l'inexistence d'opportunités.

Dans la presque démence, j'utilise mon ultime joker : la meilleure amie.
"Dis, t'aurais pas par hasard une copine qui veut se faire troncher ?"
"Non, mais j'en connais une de libre depuis assez longtemps que la solitude doit commencer à titiller."

J'aurais dû me méfier, mais mon cerveau était en chômage technique pour cause de non-livraison de sang. La cargaison avait été déviée plus au sud.

Une rencontre arrangée, un rendez-vous bidon. Je lui plais, c'est déjà ça. Elle n'est pas franchement moche, mais franchement pas belle non plus. J'hésite. Et puis encore une fois mon cerveau fait relâche.
"Tu peux me passer son numéro ?"

En quatre textos, l'affaire est réglée. Un cinéma, ça mange pas de pain. Gentleman, je paie les deux places. C'est le printemps du cinéma, ma bourse ne se vide pas trop. Funeste présage...
Je la raccompagne, à pied. Je ne sais pas quoi lui dire, je n'ai rien à lui dire. Les mots refusent de sortir, j'ai la bouche pâteuse, et décide que le silence est la meilleure arme. Jouer les timides plaît aux jeunes filles impressionnables. Arrivé en bas de chez elle, j'aurais pu lui sauter dessus. Elle cherchait ses clefs, prenait son temps pour ouvrir la porte. Tout comme dans le manuel. Et puis j'ai renoncé. Je ne saurais dire pourquoi. Peut être le choc. Je n'ai pas l'habitude que ça soit aussi facile. Salut, à la prochaine.

Au retour, je me sens con. La traversée de la ville à pied me fait du bien mais j'ai l'impression d'avoir grillé ma chance. Et puis un texto providentiel de ma proie vient me rassurer. Elle me sussure électroniquement des belles choses mielleuses qui réchauffent ma bite.

Deux jours plus tard, un rendez-vous dans un café. Longue discussion, banale. Je constate avec plaisir que je n'ai absolument aucun centre d'intérêt en commun avec la demoiselle. Mais je fais comme si. Suivant l'excellente leçon d'Edouard Baer dans Mensonges et Trahisons et plus si affinités, je lance de temps en temps des "c'est pas vrai ? Incroyable !" pour meubler tout en m'intéressant à la décoration pittoresque du bar et à l'écran de télé exhibant MTV et sa brochette de salopes qui se déanchent.

Ca y'est, l'heure de palabres réglementaire est écoulée, nous pouvons passer au rituel du raccompagnage couronné par une galoche. Ce que nous faisons. Elle embrasse mal. Elle me propose de monter, mais je décline, par manque de temps. L'heure palabrique a débordé, au grand désespoir de mes gonades.

Quelques jours s'écoulent encore, je réussis à la convaincre d'une soirée en tête à tête, après quelques difficultés que je m'explique mal. Enfin, le soir fatidique arrive. Nous sommes seuls pour la soirée. Pour la forme, je lui concède une heure de mixtures labiales sur son canapé, avant d'orienter le débat vers mon objectif.

Une remarque banale : "Ton appart est bien !"
Et sa réponse : "Oui, sauf la douche qui est un peu petite."
Vautour, j'attaque : "Trop petite pour deux ?"
Sa réponse anodine : "Jamais essayé mais je pense que oui."
J'en ai marre des finesses : "T'as jamais essayé de faire ca dans la douche ?"
Et là, c'est le drame : "Non, ni dans la douche, ni ailleurs..."

Je réussis in extremis à contenir un cri d'effroi.

Elle ajoute, un peu inquiète : "Ca ne te gène pas j'espère ?"
Je remets ma panoplie d'hypocrite : "Non pas du tout."

Quelques minutes plus tard, je remettais mes chaussures, mon cuir, et repartais vers mon destin, l'avenir devant moi, les mains dans les poches, et la bite derrière l'oreille.
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5 juin 2006 1 05 /06 /juin /2006 14:12
Il m'arrive parfois de faire des rêves dont je me réveille avec la honte au ventre.

Ainsi, l'autre nuit, j'ai rêvé d'une fille de ma promo. Une fille sur qui je n'avais jamais vraiment posé les yeux, l'une de ces filles, mignones mais sans plus, qu'on croise sans regarder, en se disant que "tiens c'est dommage il lui manque juste un petit quelque chose pour me filer la gaule". Une fille cependant à la réputation plumardienne plutôt spectaculaire. Une fille enfin, et surtout, qui se trouve être l'ex d'un ami.

Et moi, j'ai beau avoir la morale d'un curé pédophile nécrophage, les exs des potes, je touche pas. Au delà du fait que venir nettoyer avec ma langue les restes spermiens d'un ami ne m'enchante pas trop, il y a surtout cette étrange notion de "respect" qui surgit dans ma tête de temps en temps, et ce malgré tous mes efforts pour effacer définitivement toute trace d'humanité de mon cerveau et devenir enfin ce à quoi j'aspire : un connard.

Donc les exs des copains, c'est pas ma tasse de thé. Mais la nuit dernière, par je ne sais quelle obscure interconnexion dans mon cerveau, je me suis retrouvé dans les bras de Morphée (j'aime bien ce genre d'expressions, ca meuble un post en allongeant les phrases pour pas un rond, un jour faudra que je vous fasse la liste pour vos longues crises de manque d'inspiration), dans les bras de Morphée donc, à batifoler avec cette fille. Le rêve consistait simplement en une rencontre en vacances qui se transformait en une roucoulade gentillette n'ayant d'autre but que la baise sans lendemain. Le genre de relation qu'on entame en sachant déjà comment elle va finir. C'était étrange, on ne faisait même pas semblant de s'aimer, on a coupé court à toutes les conneries inévitables, du genre soirée en tête à tête : longues séances d'hypocrisie lors desquelles chacun essaie de passer pour l'individu bon et poli qu'il n'est pas, et qu'au fond il n'a même pas envie d'être. Pas de longues discussions pour se convaincre qu'il fallait attendre avant de "franchir le pas".

Non, juste un échange de regards, un dialogue sans paroles, simple et sain à travers les yeux :
- Tiens finalement je t'avais jamais regardé vraiment, mais t'es pas si mal, ca te dit qu'on se mette ensemble histoire de s'envoyer en l'air, juste comme ca pour dire ? lui dis-je d'un coup d'oeil insistant. Elle me répond d'un battement de cil :
- Ouais ça tombe bien on a rien d'autre à se mettre sous la dent, et puis toi je te connais un peu, au moins je sais à quoi m'attendre. En plus j'ai pas baisé depuis bientôt deux mois.

Mon rêve se termine avant qu'on n'ait baisé (ce qui m'a économisé les draps, c'est toujours ça). Les problèmes commencent au réveil. Même avant, juste au moment où le réel commence à pénétrer le rêve, où la lucidité revient peu à peu. Je me sens tout d'un coup super mal à l'aise, à cause du paradoxe qui sévit en moi, entre mes reliquats de morale et de respect, la vision de mon pote travaillant cette fille, et cette douceur planante de mon rêve qui subsiste encore quelques minutes.

Pourquoi la vie n'est-elle pas aussi simple que dans mon rêve ? Pourquoi ne pourrait-on pas juste savoir quand une fille a envie de baiser avec vous ? Je rêve d'un dispositif qui permettrait de sélectionner les filles dans la rue selon des critères tels que "oui", "non", "à la limite pour un soir", et voir en surbrillance dans mon champ de vision celles qui m'ont sélectionné selon des critères compatibles. Ca éviterait l'hypocrisie, cette hypocrisie ambiante qui bouffe les couples jour après jour, quand la vie à deux met en évidence les contradictions entre ce que nous sommes et ce que nous avons voulu faire croire.

Bref, l'abstinence forcée ne me réussit pas. Saloperie d'inconscient...
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30 avril 2006 7 30 /04 /avril /2006 21:27
Séquence souvenir...

Ma précédente relation avec une fille s'est soldée au bout de 2 ans par une discussion. Comme beaucoup de mecs qui sentent que peu à peu le désir s'éteint, qu'elle devient plus distante, que la pipe est faite avec moins de soin, comme beaucoup de mecs qui ont de plus en plus de mal à lire entre les lignes pour détecter LE bon moment pour baiser, je me suis résigné un beau jour d'avril à lui poser LA question. Celle que Gad Elmaleh présente à juste titre comme "pouvant retourner la maison" :  "Qu'est ce qu'il y a ?"

Comme toujours, dans ces moments là, la femme se lance dans une grande explication à mi-chemin entre l'hypocrisie et le foutage de gueule : "tu comprends, j'ai besoin d'un peu de temps pour moi, mais rassure toi rien n'a changé entre nous".
D'habitude, l'homme, qui comme chacun sait peut tout endurer si la soupe est chaude et la pipe bien faite, accepte cette explication (en étant néanmoins parfaitement conscient de l'honneteté de la chose) et retourne à ses activités de mâle, telles la télécommande et le grattage de couilles.
Mais ce soir là, je me sentais l'âme d'un téméraire pourfendeur d'impies et fervant défenseur de la Vérité. C'est pourquoi je décidai de répliquer avec un grand sourire : "mon amour, peux-tu arrêter de me prendre pour un con ?".

Bien m'en prit puisque j'eus alors la possibilité d'assister à ce que tout homme doit se préparer à vivre un jour : le jeté de phrase qui tue.

Alors que je vous explique, parce que je pense que tous ceux qui l'ont vécu reconnaitront, et les autres feraient bien de s'y préparer.

Quand une femme veut vous quitter, vous trouve nul et inutile, n'en a plus rien à faire de vous, bref en un mot, quand elle a des vues sur quelqu'un d'autre ("Like monkeys, they are - won't let go of one branch until they've got hold of the next" - Mission Impossible 2), alors dans ce cas la femme adopte toujours la même stratégie : vous le faire comprendre sans jamais vous le dire clairement afin que ca soit vous qui la larguiez et qu'elle puisse jouer la victime.

Et pour vous le faire comprendre, pas besoin de se casser la tête, elles ont la phrase qui tue : "Je ne sais plus très bien où j'en suis, j'ai encore énormément de sentiments pour toi mais plus autant qu'avant".
Ca vous rappelle des choses ?

Chacun ayant déjà perdu ses sentiments pour une personne sait pertinement que cette phrase n'a aucun sens. Il est profondément impossible d'aimer "encore mais moins qu'avant". Soit on est indifférent, soit on aime à en crever (exemple : j'aime la bière à en crever, j'aime le foot à en crever, je suis indifférent à la reproduction des phasmes en apesanteur). Nous savons que c'est impossible, elles savent que c'est impossible, elles savent que nous savons et nous savons qu'elles savent. Autrement dit, tout le monde sait tout, mais tout le monde ferme sa gueule.

Evidemment, les femmes ne se rendent pas compte de cette stratégie. C'est naturel chez elles, gravé dans leur gènes. Vivement que le génome humain soit interprété, qu'on puisse virer ce bout d'ADN qui a poussé tant d'hommes à la déchéance totale : pizzas, foot, beuveries entre potes, ... On raconte même que certains iraient s'humilier à la télé à tenter de les récupérer par l'intermédiaire d'un rideau.

Il est temps que la science progresse !
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