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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 01:59
Depuis le temps que je l'avais promis celui-ci...
C'est toujours le problème quand on fait une promesse : ne pas s'y tenir donne mauvaise conscience. Bon moi de ce coté je suis plutôt tranquille évidemment, mais par conformisme je m'étais presque monté la tête. Et puis avec le manque de verve que j'ai en ce moment, j'avais peur de ne pas être à la hauteur du sujet auquel je m'attaque.

Alors donc D&CO. Merveilleuse émission du PAF qui permet chaque semaine à M6 de venir défoncer le cul d'un appartement français qui n'avait rien demandé.

Bon au cas où, je rappelle le principe : c'est l'histoire d'une famille française qui en a marre de ses commodes Louis XVI et ses lustres Versailles et qui rêve d'avoir un intérieur meublé comme le Loft ou les dortoirs de la Star Academy. Mais comme la famille a peur de faire une faute de goût, elle fait appel à des compétences externes, en la personne de Valérie Damidot (une ex-journaliste de Loft Story et Star Academy, donc une vraie pro).

Bon déjà si j'étais la famille, quand je verrais débarquer Valérie chez moi, j'hésiterais à lui laisser les clés. Parce que confier la déco de sa maison à quelqu'un habillé comme elle, c'est un peu comme accepter de se faire opérer par Gilbert Montagné : tu veux bien faire du social, mais y'a des limites. Cependant, en général ca ne refroidit pas trop la famille. Même que dans certaines émissions, ils ont le sourire.

Donc là, Valoche fait le tour du propriétaire en demandant à chaque membre de la famille ce qu'il veut. Enfin surtout à la mère et aux gosses en fait. Les gosses parce que bon, ce sont des enfants, c'est trop mignon, il faut les rendre heureux ces bouts d'choux, et la mère parce que ben oh, on va pas s'emmerder avec les mecs quand même. Enfin pas de regret à avoir messieurs, votre baraque sera verte et marron quoi qu'il arrive.

Arrivé à ce stade de la description, il est nécessaire de recoller avec la ligne éditoriale de ce déversoir malsain, à savoir la facilité. Faisons donc un peu de psychologie de comptoir. En toile de fond (oui, je vais parsemer mon récit de jeux de mots relatifs à la décoration d'intérieur. Je commence soft avec "toile", mais accrochez-vous, on va descendre), en toile de fond de cette émission donc, s'étale une misandrie lancinante à peine camouflée par la pourtant obstruante Valou. Pourquoi donc ? Rappelons qu'il y a quelques mois, la pulpeuse Valette venait raconter chez Fogiel son lourd passé (femme humiliée, battue). On comprend, et on pardonne, qu'elle puisse maintenant s'être blindée dans un personnage souriant et prétendument sûr de lui-même. Manque de pot (de peinture (j'avais prévenu)), je trouve ce genre de personnages profondément énervant et détestable. Le problème de ces gens retranchés derrière un mur d'apparat est qu'ils sont totalement incapables de se remettre en question. Après avoir été dénigrés sans relâche pendant des années, ils ne peuvent réagir autrement que par une fermeture totale à toute forme d'influence, y compris la discussion. Je me souviens de ma promo d'école d'ingénieur dans laquelle, parmi les geeks boutonneux, les geeks aux cheveux gras et les geeks boutonneux aux cheveux gras, on trouvait aussi quelques spécimens ayant des idées sur tout et pensant qu'avoir de la personnalité consistait à arriver dans une discussion, poser leurs deux grosses valises d'opinions sur la table et laisser les autres se démerder avec. J'ai toujours eu envie de leur frotter la tête contre un mur crépi (c'est de la décoration d'extérieur, mais ca compte quand même), mais je me suis retenu parce que je suis pacifique, intelligent, au dessus de tout ca, et parce qu'ils étaient baraqués (comme des armoires à glace).

Donc la sexy Valère transpire le mal-être intérieur camouflé derrière le sourire de façade et la haine incontrôlable du genre masculin par tous les trous (leau de scotch). Et celui qui prend le plus, c'est Franck. Le cher Francky, l'aide de camp de Valie. Sa description tient en trois mots : « Le bon copain ». Franckouille c'est le gentil, le docile, le brave, le sexuellement inoffensif, le « je préfère qu'on reste amis ». Et franchement, je ne vois pas qui d'autre qu'un vraiment docile pourrait supporter ce que le top model lui fait subir dans chaque émission. Valoute adore lui confier toutes les merdes et ajouter un petit bout de phrase pour lui rappeler sa condition d'homme.

Maintenant je dois vous avouer quelque chose. J'ai longtemps hésité avant de publier tout ça. Je me disais qu'après tout, notre Valine nationale ne méritait pas cet article. La pauvre, écorchée par la vie, et moi qui tire dessus comme un vautour, blablabla. Bref je me mettais à avoir une conscience... Jusqu'à il y a une heure. Quand j'ai regardé la dernière émission. Et j'y ai vu quelque chose qui m'a définitivement convaincu. On peut excuser sa haine des hommes, son mal-être, même ses mauvais goûts vestimentaires. Mais descendre ses assistantes plus jolies, là non.
Extrait : Valone a besoin d'un sèche-cheveux pour l'une de ses créations d'art moderne. Une fille de la prod le lui apporte gentiment, entre dans le champ de la caméra. La trentaine, décolorée, mince, mignone et souriante. Elle lui donne l'appareil, et la grosse lui répond pour la remercier : « Regardez, elle a mis son sourire des grands jours ». La pauvre fille repart, le sourire crispé, un regard qui veut dire non seulement « Non mais tu t'es vue grosse truie ? » mais aussi, et ca me gène beaucoup plus : « Marre de tes remarques incessantes, va rejeter ton complexe sur quelqu'un d'autre ». Et le regard de cette pauvre stagiaire a tout dévoilé : la façon dont Valérie a transformé son blindage en une force incroyablement malsaine. Comment elle a compris qu'un sourire, un air naïf et un regard de victime pouvait lui ouvrir des portes. Et comment avec quelques phrases bien senties, on pouvait éliminer à moindre frais toutes les rivales qu'on enviait jadis, et qu'au fond on envie encore plus maintenant.

Cherchez bien, vous en connaissez tous. Une petite grosse, ou grande avec un bec de lièvre, ou normale avec un visage ingrat. Même certaines très belles ne sont pas épargnées. Elles se repèrent facilement : elles ont toujours un petit sourire mutin aux lèvres et vous décochent des piques à la moindre perche, surtout si vous n'avez rien demandé. Le genre de fille qui n'existe qu'en rabaissant ses contemporaines, de guère lasse de n'arriver à s'élever à leur niveau. Le genre de fille qui, pour imiter celles qu'elle envie tant, casse les mecs qui ne lui plaise pas avant même qu'ils n'aient témoigné un signe d'attirance pour elle (à force, elle a compris que ce signe ne viendrait jamais...). Les pires d'entre elles sont celles qui ont réussi à épouser un beau mec. Alors là, accrochez-vous à votre égo, car madame, en plus de son blindage en béton armé, possède l'argument d'autorité ultime qui change le béton en titane. Son mari est le faire-valoir de sa personnalité, la preuve de la validité de sa vision, la justification a posteriori de son état mental. Evidemment, ce mari, en plus d'être beau, est totalement introverti et n'a jamais vécu assez pour apprendre les petits trucs qui changent un « tiens, il est mignon lui » en « tiens, prend ma main et ma virginité ». Il croit avoir trouvé la femme parfaite, celle qui, après de nombreuses épreuves, a su se relever et se construire une vraie personnalité. Après quelques années de mariage, et de formatage par sa compagne (la victime devient bourreau), il arrive tout juste à passer pour le mari idéal en société, histoire d'assoir définitivement la victoire écrasante de sa demi-moche.

On va encore dire que je suis méchant, que je n'ai aucune compassion envers mes semblables. Je sens le type qui me harcèle depuis deux semaines (et dont je me procure un plaisir non dissimulé à supprimer les commentaires d'abrutis) prêt à déchainer sa rage grasse et son incapacité à lire entre les lignes. Et pourtant, détrompez-vous chers lecteurs, retenez le dernier bastion de conscience qui persiste à s'accrocher à vous chaque fois que vous venez vous pervertir dans mon antre malsaine. Car non, je ne mets pas dans le même panier toutes les grosses et les femmes esquintées par la vie. Je tire avec d'autant plus de légereté sur ces cas désespérés que j'ai dans mon entourage des moches, des grosses, des femmes esquintées par la vie, mais qui pourtant ne répondent à aucun autre des critères décriés ci-dessus. Des femmes merveilleuses qui, au lieu de camoufler leurs tares mal digérées derrière un costume de papier crépon (notez à la fois l'allusion subtile à la décoration et le style Alexandrejardinesque), ont su transformer ces épreuves en une vraie force. Une force qui leur permet aujourd'hui d'être humbles, pleines de compassion. Une force qui leur a permis de développer une intelligence sociale extraordinaire. Une force qui, et c'est le plus important, leur permet d'assumer leur faiblesse. Car au fond, jeunes puceaux boutonneux comme séducteurs à la chaine, vous tous qui lisez ces lignes, avouez-le : excepté sa descente de reins, ce sont toujours les faiblesses d'une femme qui nous font craquer. J'en parlais d'ailleurs l'autre jour à une de mes amies, lui avouant que j'ai commencé à l'apprécier le soir où elle a enfin tombé le bouclier et où j'ai pu découvrir ses faiblesses. Je crois qu'elle n'a pas compris ce qui a bien pu me plaire là-dedans (voyez ca par exemple, c'est une anecdote qui n'apporte rien. Mais comme elle m'a formellement interdit de parler de quoi que ce soit la concernant, après que j'aie fait un récit peu flatteur d'une soirée passée avec elle dans l'un de mes précédents posts, je suis bien obligé de le faire. L'esprit de contradiction sans doute...). Rien de plus exaspérant que ces femmes parfaites en toutes circonstances. Celles qui ont toujours réponse et attitude à tout. La perfection, en plus d'être effrayante, est ennuyeuse. Mesdames, arrêtez de jouer les wonderwomen, et montrez-nous vos faiblesses, vos blessures intérieures, vos failles qu'on puisse se ruer dedans et vous péter le cul.

Mais bref, je divague sur les grosses et j'en oublie la question qui nous intéresse tous, et à laquelle M6 répond plusieurs fois par semaine : comment transformer un intérieur coquet, meublé sans grande prétention mais avec un cachet personnel incontestable, une atmosphère humaine et douillette, en un stand témoin du Bricodéco de Chalon-sur-Saône.

D'abord, se débarasser par tous les moyens (et nous en verrons un merveilleux plus tard) de tout ce qui ressemble de près ou de loin à du bois : meubles, portes, lambris. Bois égal rustique, rustique égal vieux, vieux égal pas bien. Ensuite, repeindre. Le choix de la couleur est crucial, mais pas difficile. Trois possibilités : « chocolat », « prune » et « olive », qu'on traduit dans le langage des mortel par marron, violet et vert. Au passage, allez faire un tour sur un site de vendeur de peinture, juste pour voir les noms des couleurs. Mes préférés restent le « gris loft », le « blanc méditation », le « jaune starlight », le « cuivre trendy », le « rose plénitude » et le « vert ressourçant ». Entre le feng-shui et ces noms, ils nous feraient presque croire qu'on peut avoir un orgasme rien qu'en regardant une cloison. Remarque ca pourrait être drôle, après les films pornos, les films décos :
« - Mais qui sonne à la porte ?
- Bojoureu mâdame, je vieng repèndre le livigueuroume.
- Mais que vois-je dans votre grosse valise ? Ne serais-ce pas un pot de rose plénitude ?
- Tu as bieng deviné, petiteu coquine ! Je m'en vais t'en mettre jusqu'au plafond !
- Oh mon dieu, une goute dégouline le long du pot...
- Ca te plait quand je mets mon gros pinceau ?
- John, vous êtes fou !
- Tu aimes quand je bouche les trous de ton mur porteur ?
- Aaaaahh John, il y en a de partout, je n'en peux plus, je jouiiiiiiiis !!!!!!! »

Je divague. Toujous est-il que dans cette émission, toutes les petites filles aiment les fleurs et veulent devenir princesses, donc une chambre rose ; tous les garçons aiment les voitures ou les avions, donc une chambre bleue, et pour le salon c'est vert et marron. Evidemment, quelques exceptions, comme l'autre jour ou la belle Valérie devait défoncer un appart de midinette. Là elle ne s'est pas pris là tête : du rose partout.

Je vous l'ai dit, l'un des buts de la mission de Laverie, Valérie pardon, est de faire disparaître toute trace de bois. Pour cela, sa technique préférée reste le marouflage. Pensant bêtement qu'un mot aussi laid ne puisse avoir été inventé que par Laverie, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir l'article de Wikipédia lui étant consacré. Inventé il y a plus de 3000 ans, il est devenu un art pur et sophistiqué chez les japonais. Bon avec Boulangerie on fait moins dans la dentelle. Le marouflage façon D&CO, c'est coller du papier peint sur un meuble. De cette manière, n'importe quelle étagère peut aisément passer pour de l'Ikéa fraichement importé. Spaghetti passe donc un bon tiers de l'émission à maroufler à tout va. C'est beau, c'est rose. Evidemment, la tapisserie des meubles se déchirera au moindre heurt, se gondolera à la moindre tasse un peu chaude posée négligemment, et s'écaillera dans deux ans. Mais les caméras seront dans une autre famille française alors qu'importe !

Mais, mais, mais... Que ne serait un intérieur décoré par Salami sans l'accessoire ultime, la touche finale, le détail trendy qui transforme le chef d'oeuvre en miracle : le sticker. Alors déjà, un sticker, en français c'est un autocollant. Autocollant, mot à l'aérodynamisme perdu il y a dix ans, qui rappelle maintenant la collection qu'on a tous fait dans notre enfance sur l'intérieur de la porte de notre armoire. Qui n'a pas eu l'autocollant Orangina, Shell, Coca Cola, Chupa Chups, ou Harley Davinson ? Bref, c'est totalement has-been. Donc, à défaut de modifier le concept, on change le nom. Sticker, un mot anglais beaucoup plus télégénique, parfait pour toutes les petites fées du logis gavées de Cosmopolitain et de Jeune et Jolie. Et on peut dire que Sidonie s'en donne à coeur joie : on ne parle pas ici de simple stickers de 15 par 15 placardés ça et là pour décorer une chambre d'enfant. Ravioli utilise le sticker comme un meuble à part entière. Ambiance africaine ? Elle vous tapisse un mur en stickers bambou. Un dessus de commode un peu vide ? Elle vous colle deux stickers de flamme contre le mur derrière. Au delà du coté cheap frôlant le pathétique, Charcuterie a la facheuse tendance à utiliser les stickers spécialement pour couronner un meuble. Rappelons que « meuble » vient de « mobilier », terme utilisé pour désigner l'ensemble des objets qui voyageaient avec le roi. Eh oui, un meuble, ca peut bouger. Une armoire qui finalement serait mieux dans l'autre pièce, un lit qu'on verrait mieux contre le mur, ou qui s'est lui-même fait la malle (magnifique celui-là) après une nuit agitée... Et on se retrouve avec trois saloperies collées au mur dont on se demande bien ce qu'on va pouvoir faire. Les décoller, c'est prendre le risque de rater l'opération, ou pire : la réussir et avoir des traces de poussières qui adhèrent au restes de colle pour les six prochains mois.

Bon, on pourrait encore en dire tant... les rideaux en fils, les tapis en poils, les gadgets en toc, les lettres en bois peint en imitation métal collées au mur, tant d'idées merveilleuses habitent encore la tête de la belle Sodomie (je vous interdis de faire les choqués, vous m'en auriez voulu si je ne l'avais pas faite). Peut être que ca méritera même un autre article.

En attendant, je vous laisse avec quelques photos, comme pour vous remuer le couteau dans la plaie. Voici les décoratrices des deux émissions plus ou moins homologues outre-atlantique : The Kari Whitman Show et Extreme Makeover: Home Edition.

 
Kari Whitman
 
Tracy McQueen
 
Page Hemmis
 
Tracy Hutson

Pleurez...
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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 14:27
Loft Story, Y’a que la vérité qui compte, Confessions intimes, les sélections de la Nouvelle star, D&Co, les bêtisiers, Vidéo Gag, C’est mon choix, le 13h de Jean-Pierre Pernaut.
En voilà une belle liste d’émissions culturelles. Tous les qualificatifs dégradants ont été utilisés pour les décrire : nul, racoleur, inutile, voyeuriste, affligeant, mauvais, indigne, humiliant, abrutissant, à gerber, infime, infâme, insupportable, tirant vers le bas, préparant des cases vides de cerveau, merdique, [complétez vous-même].
Pas une seule éloge n’a été proféré à leur encontre, excepté par leurs créateurs, souvent avec l’hypocrisie débordant par tous leurs orifices.

Et pourtant…

Et pourtant vous en avez TOUS regardé au moins une, au moins une fois. TOUS, sans exception, vous avez un jour zappé malencontreusement, puis êtes restés hypnotisés, la bave aux lèvres, en vous disant (je cite Bigard, désolé) "non, c’est trop con, il faut que je sache". Attention, je ne dis pas que vous êtes tous comme moi à les poursuivre. A rechercher, nuit après nuit, la déchéance mentale par la contemplation de tous ces cas sociaux n’ayant pour seul rêve dans la vie que de devenir connu. Mais tout le monde regarde de temps en temps, tout le monde se laisse parfois aller à écarquiller les yeux devant la misère des autres.

Au fond, l’engouement pour ce genre d’émissions est assez proche de « l’effet de curiosité » qui nous pousse à ralentir à l’approche d’un carambolage pour tenter d’apercevoir une trace de sang, un pauvre malheureux sur une civière ou, à défaut, les visages choqués des rescapés. La télé-réalité, c’est Rome. C’est le Colisée. Ce sont les gladiateurs que la société de l’époque forçait à s’entretuer pour amuser la plèbe, pendant que le Sénat dirigeait l’empire. Déjà à l’époque, à part quelques chrétiens qu’on exécutait en début, en milieu ou en fin de spectacle (l’équivalent des coupures de pub actuelles), une bonne partie des gladiateurs étaient volontaires. D’accord pour aller au milieu de l’arène. D’accord pour risquer leur vie, comme les candidats farfelus de la Nouvelle star risquent aujourd’hui leur réputation, pour avoir une chance d’être applaudis quelques secondes. Le quart d’heure Warholien a toujours existé.

Mais alors…

Mais alors si cette explication tient la route, où est donc la France d’en bas ? Où sont donc ces personnes dont on parle tant, celles qui soi-disant prendraient ces émissions au premier degré. Celles qui s’émerveilleraient vraiment en sachant que le candidat numéro 78 passe la première étape des sélections, celles qui pleureraient d’émotion en voyant le couple séparé depuis trois ans se remettre ensemble rien qu’en ouvrant le rideau… Où sont-ils tous ???

Moi en tout cas je n’en connais aucun. Des prétentieux qui critiquent en jurant ne jamais avoir regardé, des honnêtes qui critiquent en admettant prendre du plaisir malsain à jeter un œil de temps en temps, des tarés qui aiment ca et redemandent toujours plus de voyeurisme, j’en connais à la pelle. Mais des vrais qui pleurent, aucun.

Je lance un avis de recherche. Si vous connaissez la France d’en bas, signalez-le !
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27 juillet 2006 4 27 /07 /juillet /2006 13:39
Mercredi soir, une chaleur étouffante, même mon ventilateur capitule. Je suis seul, je n'ai rien à faire. Enfin si, j'ai des tas de choses à faire, mais la flemme est plus forte, cette salope qui me harcèle sans arrêt en parvenant toujours à trouver les prétextes les plus fallacieux : tantôt la fatigue, tantôt un léger mal de tête, ce soir la chaleur.

Du coup, je m'avachis sur mon lit et tombe sur TF1 et sa nouvelle émission. Depuis la télé réalité, le non-talent, la faiblesse et la facilité sont plus que jamais revenus à la mode. Ce soir, la première chaîne française nous gâte d'un florilège de numéros courts et visuels présentés par des amateurs. L'accent est mis sur ce mot, amateur, comme s'il était nécessaire de le préciser...

Le principe de l'émission est donc de donner à des amateurs, couples, familles, clubs de danse ou de théâtre, de montrer leur savoir faire dans un numéro durant généralement moins d'une minute, si possible visuel, original et surprenant. Ces numéros sont ensuite notés par un jury de "stars".

Je ne peux m'empêcher de m'attarder quelques instants sur ce nouveau métier d'avenir : l'invité professionnel de télé. La formation requise est maigre, voire inexistante : avoir sorti un single qui ne s'est pas vendu, avoir fait du porno dans sa jeunesse, être acteur de série télé, ou, et c'est bien là l'ironie du sort, avoir participé à une émission télé. Nous avons donc eu droit ce soir à une belle brochette : Sophie Thalmann (ex-ex-[...]-ex miss France), Cyril Hanouna, Mia Frye (qui avait mis son poulpe roux des grands soirs), Oscar Sisto (le prof de la Star Ac' qui ressemble à Casimir), et, pour ajouter une touche de glamour, Adriana Karembeu habillée en pute. Dave et Francis Lalane n'avaient pas pu se libérer.

Les producteurs de l'émission ne se sont pas vraiment compliqué l'existence puisque Mascarade, adaptée d'une émission japonaise, en a repris non seulement le concept mais aussi les numéros. Des rumeurs circulent actuellement sur le fait que la production aurait casté les groupes de participants pour leur originalité et leur talent puis leur aurait imposé les numéros. Nous avons donc eu droit à des visuels qui circulent sur youtube depuis plus de deux ans, tel le numéro vainqueur : la partie de ping-pong à la Matrix, mais aussi de purs bijoux, tels la vacancière qui jette une boite de conserve dans une mer humaine et s'en voit renvoyer une centaine à la figure, ou encore cet homme plongé dans une baignoire de lait dont le niveau baisse progressivement pour le faire apparaître, simulant l'impression d'une photo polaroïd, mais qui a subi un incident technique et a failli se noyer.

Au final, 15 000 euros pour les vainqueurs, une promo pas trop fatigante pour les membres du jury, un record d'audimat pour TF1, et une nouvelle soirée de loose à rajouter à mon palmarès.
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22 juin 2006 4 22 /06 /juin /2006 18:06
Petit complément sur le post d'hier, au sujet du mode de sélection des candidats "par le public". Services de textos surtaxés, comptage "sous contrôle d'huissier", etc.

Dans un reportage sur ces émissions samedi dernier dans +Clair, Pascal Nègre se vante (peu après sa merveilleuse phrase sur les truffes) de savoir dénicher les talents. Ainsi, il nous raconte comment il a insisté pour que Jennifer soit intégrée à la première Star Ac', malgré l'avis contraire du jury. Il raconte aussi sa frayeur lorsque sa pouliche, nominée lors des premières évaluations, a été finalement sauvée de justesse par le public, qui heureusement sait reconnaître le talent. Mais voilà, c'est sans compter le travail de journalistes consciencieux qui nous apprennent le déroulement réel des opérations : au début de ce premier prime time, dans lequel Jennifer jouait sa tête, les votes tournaient clairement en faveur de l'autre candidat, et ce malgré le montage journalier éhonté en faveur de la demoiselle. Solution d'urgence : demander à tous les sous-fifres de la production de... saisir leur portable et voter massivement pour Jennifer, de quoi réamorcer la pompe. Evidemment, ça coûtait moins cher que d'acheter l'huissier !
Cinq Star Ac' plus tard, heureusement, les monteurs ont pris de l'expérience et savent fabriquer des résumés quotidiens de manière à ne plus avoir à payer un mois de forfait téléphonique à chaque employé de la boite...

Remontons encore un peu, à la source, à l'émission précurseuse, j'ai nommé Loft Story. A l'époque déjà, un mini-scandale avait été révélé par le journal Libération sur le mode quelque peu étrange de comptage des votes : la production se réservait le droit de stopper la prise en compte des textos à tout moment pendant le prime time, et ce sans en informer les téléspectateurs évidemment (l'argent des textos arrivant après cette limite fluctuante ? Ben non on rembourse pas, sinon on va se faire repérer !). En cas de suffrage serré, on bloque lorsque la balance penche du bon côté, pratique !
Plusieurs années après, des membres de la production avouent avoir eu sous les yeux le scénario de l'émission : une jolie feuille de route expliquant qui devait être éliminé chaque semaine, à destination des monteurs de l'émission. Comme le martelait le générique de l'émission : c'est vous qui décidez...

Dernier scandale en date, il y a quelques semaines, grâce à l'imitateur Gérald Dahan qui avait déjà fait parler de lui pour avoir forcé les bleus à montrer un tant soi peu de respect pour l'hymne national (quand j'ai vu les coréens se mettre en colonne, au garde à vous, la main tendue sur le coeur pendant leur hymne, j'ai eu honte pour nous). Cette fois ci, il s'est attaqué à la télé-crochet en appelant Dove Attia, producteur et membre du jury de la Nouvelle Star 2006, cinq semaines avant la finale, alors que 5 candidats étaient encore en lice, en se faisant passer pour Patrick Bruel. Suggérant que le finaliste Christophe avait beaucoup de talent et qu'il devait absolument gagner, Dove lui assura à plusieurs reprise que l'ensemble du jury était de ce point de vue et qu'ils savaient ce qu'il faut dire pour que le public vote pour lui. Je cite : "On sait comment faire pour le vote de toute façon. Dès qu'on le sent en danger, on sait quoi dire pour que ça rattrape". Il précise néanmoins qu'en théorie, l'intervention du jury ne serait pas nécessaire. Mais quand même, ca devrait faire réfléchir.

Messieurs, mesdames, les groupies, les fans de ces jeunes talents, les reconnaisseurs de stars en herbe qui n'avez d'autre alternative pour vous exprimer que de voter, n'ayez plus peur ! Maintenant vous saurez où va l'argent de votre texto : directement dans votre anus.
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20 juin 2006 2 20 /06 /juin /2006 16:47
"Le talent c'est rare, on trouve plus de champignons de Paris que de truffes" Pascal Nègre - PDG d'Universal Music France dans un reportage pour l'émission +Clair sur Canal+.

Si on en croit le producteur actuel de Jennifer et autres star académiciens, la truffe se fait rare. Pourtant, l'apparition de "nouveaux talents de la chanson" semble maintenant réglée comme... du papier à musique : un talent en décembre pour la finale de la Star Ac' et un autre en juin pour la finale de la Nouvelle Star. Sans oublier les rejetons de feu l'émission Popstar... Mais si, souvenez vous : Whatfor, le groupe mort-né dont les dates de tournées s'annulaient les unes après les autres alors que les épisodes de l'émission n'étaient encore pas tous diffusés, mais aussi les groupes Linkup et Diadems, également séparés quelques mois après, et dont seul M. Pokora a survécu (à notre plus grand désespoir). Mention particulière au premier groupe produit : les L5, qui ont au moins le mérite de faire travailler, par solidarité sans doute, les rejetés de la télé-crochet-réalité comme Jérémy Chatelain (ex de la Star Ac') qui a fait pendant un temps leur première partie de concerts. Jérémy Chatelain qui, pour l'anecdote, a eu récemment une petite fille avec Alizée, autre "talent" découvert par la télévision (dans l'émission regrettée Graîne de Star). S'ils commencent à se reproduire entre eux, on est pas loin de l'élevage.

Dernier "talent" en date, Christophe Willem, le grand vainqueur de la Nouvelle Star 2006, un jeune chanteur avec le charisme de François Hollande et la voix de Ségolène Royal, massacrant les grands standards en les chantant à sa sauce (pardon, chantant formidablement les standars en les adaptant formidablement à sa formidable puissance vocale). Comme chaque année, le jury a assuré les larmes aux yeux que les candidats, notamment le gagnant, avaient un niveau bien plus élevé que les années précédentes. Les mêmes faux-culs du jury ont assuré à Marianne James qu'elle était belle en blonde... Au delà du gentil compliment pour les anciens, on peut se demander si les producteurs des émissions de télé-crochet n'auraient pas découvert le mouvement perpétuel en réussissant à dénicher chaque année "un niveau bien plus élevé que l'année précédente".

Si on s'intéresse de plus près aux "carrières" de ces jeunes recrues, on constate que leur mort artistique coïncide curieusement avec le moment où les médias commencent à s'en désintéresser... Ce qui pourrait être une grande lapalissade pose tout de même une question intéressante : si un chanteur prétendument "talentueux" ne peut s'en sortir sans matraquage médiatique, alors comment être sûr qu'il a vraiment du talent ? Mystère... La faute à toutes ces émissions de télé-crochet direz-vous ? Et pourtant... Johnny Halliday en 1959 dans Paris Cocktail, Francis Cabrel découvert dans un radio-crochet en 1974 à Toulouse, etc. Les "plus grands" d'aujourd'hui sont eux aussi issus de ces émissions. Pourquoi eux ont du talent et ces nouvelles stars n'en auraient pas ? Ou plutôt, pour être plus polémique, pourquoi eux auraient plus de talent que ces nouveaux brailleurs ? La seule différence est qu'à l'époque une victoire dans de telles émissions n'était pas regardée par autant de téléspectateurs, et que les présentateurs n'étaient pas aussi catégoriques sur le côté déjà "star" de leurs poulains. Mais finalement, hier comme aujourd'hui, une carrière dans la chanson, c'est de la technique, du travail, et surtout une bonne campagne de pub.

Dernière mode actuellement, avec Amel Bent (demi-finaliste de la Nouvelle Star 2004) et Magalie (gagnante de la Star Ac' 2006) : dénicher des chanteuses moches, sans doute pour contredire la rumeur selon laquelle les grandes chanteuses mondiales ont surtout une belle plastique (Britney, J-Lo et autres Shakira). Drame ultime pour des milliers de pères à qui leurs filles, premières victimes de ce matraquage médiatique, infligent sans vergogne cette soupe infâme, et qui n'ont même plus la consolation de pouvoir au moins se branler dessus.
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2 juin 2006 5 02 /06 /juin /2006 20:46
De toute part, les plaintes fusent sur l'objectivité douteuse des journalistes. Sur leur prétendue recherche du scoop plutôt que du sujet construit et documenté. Sur leur facilité à céder aux sirènes de l'audimat.

Il est temps de mettre un coup d'arrêt à ces idioties.

Pour cela, il suffit de faire un tour d'horizon des titres principaux des journaux télévisés de ce soir :
  • Nouveau lâcher d'ours dans les montagnes françaises, provoquant des "vagues d'indignation", faisant "monter la tension d'un cran" entre les tenants et les opposants, accentuant le "bras de fer". Et hop, un sujet sur les pour, un sur les contre, un sur les scientifiques, un sur un micro-trottoir dans le village où a été lâché la bestiole
  • Tôlé provoqué à gauche par la proposition de Ségolène de créer des centres militaires pour les jeunes délinquants. Réactions outrées de la part de tous les autres candidats à l'investiture (n'y voyez aucune riposte, juste de l'objectivité évidemment, qui n'est pas seulement l'apanage des journalistes). Réactions scandalisées également du côté des éducateurs spécialisés, qui font bien de réagir dès maintenant : une proposition de pré-campagne avant la vraie campagne pour l'investiture à la candidature présidentielle, qui sera suivie d'une pré-campagne avant la vraie campagne pour la présidence, effectivement, cette proposition à toutes les chances d'entrer dans la constitution française dans quelques jours et il est grand temps de se bouger (pourquoi pas un nouveau "merveilleux élan populaire" ?)
  • Nouveau "rebondissement" dans l'affaire Clearstream, comme chaque jour
  • Et enfin surtout, des nouvelles de nos chers bleus de l'équipe de France, pour qui toutes les conditions sont réunies pour d'excellents résultats, tout comme en Corée
Pendant le temps du journal, au Darfour, des gens se sont encore entretués. En Iran, un homme s'est fait coupé le sexe pour avoir couché avec une femme qui n'était pas la sienne. Les Etats-Unis ont agrandi le trou de la couche d'ozone de quelques centimètres. En Egypte, des dizaines d'homosexuels ont regagné leur cellule sordide après la promenade du soir.

Désolé les gars, aujourd'hui pour avoir votre quart d'heure de gloire, il fallait menacer un troupeau de bétail pyrénéen.
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1 mai 2006 1 01 /05 /mai /2006 13:15
J'ai tout essayé, même de regarder On a tout essayé sur France 2, mais ça j'ai eu du mal.

On a tout essayé est une émission quotidienne diffusée sur France 2 sur l'un des créneaux les plus problématiques : la tranche 19h-20h.
Jadis mise en place pour concurrencer le Bigdil (il fallait donc parvenir à faire plus con), cette émission se retrouve maintenant en face de la Star Ac' ou de A prendre ou à laisser  suivant la saison. Inutile de dire qu'il est difficile de faire plus con, mais nos chers animateurs y parviennent néanmoins de temps en temps.

Le principe est simple : 3 ou 4 invités viennent successivement prendre place aux côtés de Laurent Ruquier afin de faire la promotion d'un livre ou d'un film, de présenter un événement, ou encore de défendre une opinion sur un débat d'actualité. Les 6 chroniqueurs donnent alors leur avis sur la question, et Ruquier arbitre des débats de manière impartiale. Du moins c'est ce qu'on dit aux invités pour les faire venir.

Mais comme souvent, la pratique s'éloigne quelque peu de la théorie. Dans les faits, cette émission se rapproche plus d'un tribunal de la démagogie qu'autre chose, sanctionné d'ailleurs par un 7 d'or. C'est bien la preuve !

D'abord Ruquier... Chef de la bande, grand manitou du jeu de mots niveau CE2, le seul animateur du PAF capable de couper la parole à son invité pour placer des feintes qui font rire 2 personnes sur le plateau : lui-même et le chauffeur de salle payé pour ça. En général, la puissance de la vanne est inversement proportionnelle au talent et/ou à la renommée de l'invité, conduisant parfois à des blancs énormes, souvent relevés par les chroniqueurs eux-mêmes, qui, comme le reste des téléspectateurs, ont honte pour Ruquier.
Exemple parmi d'autres : couper la parole à l'artiste planétaire Moby pour lui faire remarquer qu'il ressemble à Maurice Barthélémy des Robins des Bois...
A cela on peut rajouter que si le rôle combiné de juge et parti est difficile à tenir, Ruquier en tout cas ne mérite même pas la mention passable. Démontant ou encenssant ses invités sans mesure, pétant un câble lorsque ses chroniqueurs sont d'une opinion différente de la sienne (Alévêque en fit les frais lors de la campagne pour le référendum européen !), coupant la parole aussi bien à ses acolytes qu'à l'invité quand le débat ne lui plait plus, usant parfois d'arguments à la limite du handicap mental... Finalement ses débordements sont parfois plus comiques que ses jeux de mots.

Rassurons-nous, le mérite de tels bas-fonds télévisuels ne peut être attribué à Ruquier tout seul. En homme intelligent et cultivé, notre cher Lolo sait s'entourer pour relever le niveau de son émission. Ainsi, on croise tour à tour dans le jury de ce tribunal pathétique des ex-anars, des écolos, des féministes, des idiots et idiotes, deux trois comiques pour sauver les vannes de Laurent  et quelques journalistes. Petit tour d'horizon :
  • Gérard Miller. Psychanalyste lacanien, prof à Paris VIII, un CV long comme le bras. Expert en rhétorique, capable de faire passer les pires idées sous couvert d'une mièvrerie imparable, et ne se gène pas pour le faire. Certainement un homme dangereux s'il n'avait pas finalement échoué dans ce cul-de-sac télévisuel, ce qui au fond n'est pas plus mal.
  • Isabelle Alonso. Je vous vois déjà sourire. Est-il besoin de la présenter ? Une conne cultivée, ancienne conseillère financière reconvertie dans le féminisme de comptoir, promue par coup de force au rang de cheftaine des chiennes de garde, qui a vendu son âme au libéralisme macho il y a bien longtemps plutôt que de prendre le risque de perdre sa place à la télé. Planquée par son emploi du temps hyper chargé dès qu'il s'agit d'aller protester contre les restes scandaleux du machisme violent (viols collectifs, voile islamique), laissant le soin à Ni putes ni soumises d'aller manifester sous la pluie et de s'exposer directement au contact des jeunes des banlieues, elle est par contre la première à montrer les griffes dès que la cause est ridicule ou perdue (telle l'élection de Miss France ou les strip-teases des boîtes branchées parisiennes). En bref, une ardente défenseuse de la minorité des femmes du tertiaire, publicitaires et lectrices de Elle attaquant leur patron pour harcèlement sexuel parce qu'il a osé leur faire un compliment sur leur jupe ras-la-touffe. Un combat se voulant universel mais finalement bien éloigné de la majorité des femmes qui ne rêvent que de pouvoir devenir femmes-objets. On est loin des valeurs de Marguerite Yourcenar, dont elle ose pourtant se revendiquer. A ceci on peut ajouter que le contact répété avec Miller lui a donné l'assurance et la rhétorique qui lui manquait pour pouvoir défendre ses conneries avec la verve nécessaire, devenant aujourd'hui la plus grosse productrice de misogynes en France (dixit Alain Soral).
  • Valérie Mairesse. Triangle des Bermudes de l'idiotie humaine, cette rousse aux jolis nichons et tâches de rousseur fut promue actrice il y a 30 ans lorsque les rousses aux jolis nichons et tâches de rousseur faisaient bander la France (au même titre que Miou-Miou et Marlène Jobert). Peu enclin à la pudeur dans ses films, elle gravit rapidement les échelons pour arriver aujourd'hui au grade ultime de chroniqueuse chez Ruquier. Equilibrant avec l'intelligence ambiante de l'équipe, Valérie jalonne le débat de prises de positions héroïques (A un historien qui vient expliquer que certains textes de Molière ont peut-être été écrits par Corneille : "Moi je joue du Molière et jamais de ma vie je ne voudrai jouer du Corneille, donc ce que vous dites est faux"), ou encore de dénonciations scandaleuses ("L'autre jour j'ai attendu le bus 10 minutes, et il est arrivé en même temps que le suivant, c'est scandaleux !!!").
  • Stéphane Pocrain. Un ancien élu écolo reconverti, qu'on fait venir sur le plateau épisodiquement pour qu'il puisse vomir ses théories extrémistes écolos et ses prises de position communautaires sur les noirs camouflées derrière une démagogie de bas étage. Inutile.
  • Caroline Diament, Sophie Garel, Maureen Door, Elsa Fayer et Isabelle Motrot : une bande de connes inutiles qui comblent les places vides avec des avis insipides et flous, sans doute posées là pour rappeler la France d'en bas. Mention spéciale à Isabelle Motrot qui, à la différence de ses congénères, pense être cultivée en cinéma, puisque Ruquier lui a confié la tâche difficile d'aller voir 3 films par semaine et d'interroger les autres chroniqueurs sur la beauté des affiches.
  • Claude Sarraute. Les femmes étant parfaitement représentées par Isabelle Alonso, pourquoi ne pas donner la lourde responsabilité de représenter le troisième age par une vieille nantie ayant pour seule problématique dans la vie de choisir si elle va aller déjeuner au Georges V ou au Fouquet's ?
  • Christophe Alévêque et Jean-Luc Lemoine. Les deux comiques, embauchés pour sauver les vannes de Ruquier. Leur avis importe peu, puisqu'on leur demande surtout de l'utiliser comme prétexte pour faire rigoler. Rôle tenu à la perfection par Lemoine, qui n'a que très rarement laissé parlé ses vraies opinions, à ma grande déception car elles se révèlent souvent très sensées. Alévêque, par contre, laisse souvent parler son idéalisme altermondialiste, mais bon, je l'aime bien, il est drôle... (comme quoi je sais ne pas être sarcastique).
  • Christine Bravo et Steevy : le jeune naïf et la vieille naïve, attendrissants et finalement souvent plus sensés que le reste du groupe.
  • Enfin je termine par les journalistes de la bande, des gens aux opinions normales mais ca fait tâche. Telle Annie Lemoine, Pierre Bénichou, qui remontent le niveau mais dont on se demande vraiment ce qu'ils foutent là.

Voilà pour le tour d'horizon, je rajouterais bien en prime Jérôme Bonaldi qui vient régulièrement présenter la dernière voiture téléguidée ou le dernier ciment qui ne fait pas de poussière. Ici aussi, la pertinence et le génie des objets présentés est inversement proportionnel au talent de l'invité.

Mélangez tout ca, ajoutez-y un montage manifestement truqué la plupart du temps, vous obtenez une belle soupe, tribunal de la démagogie, dans laquelle les invités, même s'ils n'ont pas fini leur propos ou mal expliqué leurs idées, ne se font généralement pas prier pour partir.

Mais alors me direz-vous, pourquoi diable regardes-tu cette émission ???
La réponse est simple : je regarde ça parce que, comme des milions de français, je n'ai rien d'autre à regarder en mangeant le soir !!!
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