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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 19:24

ecologie.jpgUne amie a reposté ça sur Facebook l’autre soir. Lisez, c’est beau :

Pourrait-on arrêter d'être si hypocrites ?! Nous sommes désolés pour les Philippines, nous leur envoyons de l'aide, de l'argent, des barres énergétiques, etc. et d'un autre côté nous ne changeons rien, bien au contraire, à notre train de vie ?! Oui, c'est tragique ce qu'il se passe là-bas, et oui, nous sommes en grande partie responsables de cela... alors, quoi.. Nous continuons à détruire notre planète mais nous agissons en héros en secourant ces pauvres gens ?? Je ne vois pas trop de différences avec ce que nous faisons et celle d'un adulte battant un enfant, qui lui donne une sucette pour calmer ses larmes, tout en sachant très bien qu'il recommencera aussitôt après.. Est-ce que, si cela se passait chez nous, nous changerions d'attitude ? Il est bien pratique que ces manifestations si brutales du changement climatique se passent si loin... La planète est bien faite ! Moi je vais monter mon chauffage, fait un peu froid en manches courtes, satané hiver, me prendre un bon bain à bulles roses et manger des fraises au sucre de canne pour me reconforter !! à la bonne vôtre !

Au début, j’ai eu le réflexe que beaucoup d’entre vous ont d’habitude : passer à autre chose. Vite faire défiler l’écran pour trouver plus passionnant et moins culpabilisant, comme l’amie qui poste des photos d’elle avec une vague pose histoire de quémander le compliment. Compliment qu’elle obtiendra nécessairement si elle a moins de 30 ans, même avec un visage de goret et un corps difforme.

Mais cette fois je n’ai pas pu. Ce message a été la goutte d’eau faisant déborder la cuve. Ce message représente la bêtise la plus subtile et la plus dangereuse, celle qui se cache derrière un discours aux apparences démystificatrices. Dans le monde merveilleux des internets, il y a eu deux périodes. La première où il suffisait de prendre le contre-pied d’une opinion dominante pour être en vogue (d’où la profusion dans les années 2000 des sites pro-ovnis et consort). La deuxième aujourd’hui où il faut prendre le contre-pied du contre-pied pour vaincre (d’où le renouveau actuel des thèses pro version officielle du 11 septembre). Dans les deux cas, et comme en politique, le réel n’a aucune importance. Seul compte le ressenti du réel.

Donc résumons cet appel courageux au réveil des consciences : s’émouvoir du sort des philippins est une réaction hypocrite, car notre mode de vie d’occidental est la cause principale du réchauffement climatique, qui lui-même est la cause principale de l’apparition de ces phénomènes météorologiques violents.

En supprimant la rhétorique, on peut commencer à travailler sérieusement. Je ferais donc simplement remarquer les élément suivants, que je porte à la connaissance du monde, en l’occurrence des trois paumés qui voudront bien me lire :

  • que le réchauffement climatique est une hypothèse tout à fait relative dans sa gravité, et son origine humaine loin d'être vérifiée, quoi qu’en dise le GIEC (voir par exemple les conférences de Vincent Courtillot, comme celle-ci, ou la thèse de Freeman Dyson)
  • que le GIEC est un groupe de clowns dont les rapports alarmistes sont parsemés d’erreurs grossières (voir par exemple leur bourde monumentale sur le recul des glaciers de l’Himalaya)
  • que les membres du GIEC sont, ou sont entourés, de lobbyistes foireux, dont le fameux « climategate » n’est qu’une preuve absolue parmi d’autres

Ceci est déjà en soi suffisant, mais le coeur du problème est bien sûr ailleurs, dans une sphère bien plus vaste que ces arguments de bout de chandelle qui n’intéressent que les bac+8 jamais sortis de leur labo :

  • la limitation de l’émission des « gaz à effet de serre » est avant tout le dernier moyen en date pour laisser le tiers-monde là où il est, en freinant son développement. Pour preuve, les nombreux documentaires sponsorisés qui foisonnent, dont celui de l’obscur libéral Al Gore.
  • elle est aussi la porte ouverte à la subvention ruineuse d’initiatives inutiles en matière « d’énergie propre », comme les éoliennes qui pourrissent les sols en plus du paysage sans aucune viabilité à l’échelle d’un Etat. Voir à ce propos la démonstration sans équivoque de Jean-Marc Jancovici devant des députés dont vous noterez au passage l’aigreur des questions.
  • le fameux consensus général est un mythe absolu, surtout dans la communauté scientifique. Sur des sujets aussi pointus, l’opinion d’un bac+8 en physique quantique qui ne s’est jamais intéressé sérieusement au problème a autant de valeur que celle de mon plombier, souvent moins (le plombier, comme d’autres petites gens, a au moins le mérite du contact permanent avec le réel). Ce qui est valable aussi pour les climatologues purs, c’est à dire les grands spécialistes d’un micro-domaine et donc la tête dans le guidon.

Mais je terminerai surtout avec des observations de bon sens :

  • les écologistes se veulent les défenseurs de la planète. Je leur ferai remarquer que la planète n’a pas besoin d’eux. Un réchauffement ne lui fera, si je puis me permettre le jeu de mots, ni chaud ni froid. Elle nous survivra et n’a pas besoin de nous pour ça. La « défense de la planète » est en fait une manière profondément hypocrite de parler de « défense des conditions permettant de garantir l’expansion continuelle de l’homme ». Si l’homme est réellement la cause du réchauffement, alors la seule thèse défendable est celle de Malthus. Un écologiste qui ne souscrit pas à cette vision est donc soit un utopiste absolument inconscient du réel sociologique et anthropologique (un chercheur par exemple), soit un hypocrite qui ne pense qu’à sa gueule.
  • les écologistes se teintent maintenant d’une conscience humaniste en expliquant que si tout le monde vivait dans notre mode de vie occidental, il faudrait 4 planètes, et que pour que tout le monde profite, il faut arrêter le gaspillage. Je leur réponds que si tout le monde vivait comme eux (rouler en vélo, chauffer un peu moins, acheter du café commerce équitable, tirer la chasse d’eau une fois sur deux), il faudrait quand même encore 3 planètes. La seule solution est de revenir au mode de vie du paysan africain, soit vivre dans une cabane, à pieds, et manger un poulet par an. Et ça, ce n’est pas demain la veille.

Mais comme souvent, quand il s’agit de voir la réalité en face, un abruti est toujours là pour nous sortir les énormités habituelles qu’on nous rabâche à longueur d’année : « il faut commencer par des petits gestes »… Comme dit le Taulier, c’est pas avec deux éoliennes et un tri sélectif que tu vas sauver la planète. Et non, contrairement aux films d’Hollywood, un vrai changement sociétal ne commence que rarement par un petit geste.

Alors, cher écolo de comptoir, il serait bon que tu revoies tes priorités et t’intéresse réellement à la défense de causes réelles, ce n'est pourtant pas ce qui manque.

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